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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 23:46
ATTENTION CECI EST UN BROUILLON, je me suis un peu embrouillé dans mes notes de lecture et doit revoir.

A. Demaret a écrit "Ethologie et psychiatrie" , qui étudie l'origine des maladies mentales, et dont je vais vous parler. Je ne suis pas expert et risque donc d'être imprécis; en outre, j'ai lu ce livre il y a fort longtemps et écrit de mémoire à partir de notes trop brèves. En tout cas, le livre a le mérite de tenter une explication intéressante. Ca donne envie d'essayer de faire du calcul sur des chiffres pour voir si tout colle; matheux, informaticiens, on pourrait avoir du pain sur la planche...

Une stimulante lecture pour expliquer l'origine des maladies mentales.



Tout d'abord les maladies qui sont peut-être utiles.

Tout d'abord on parle de phylogénèse des maladies mentales; d'où viennent ces étranges maladies mentales ? Pour y répondre l'auteur fait le louable effort d'être quantitatif.

Certaines maladies seraient trop fréquentes pour être un hasard (au vu du risque de mutation malvenue); on peut donc soupçonner que, de même que l'anémie drépanocytaire semble avoir des avantages contre le paludisme (ainsi que, peut-être, le diabète et la mucoviscidose auraient des avantages cachés), les maladies mentales pourraient avoir un atout indirect. N'oublions pas aussi que parfois, une maladie correspond à un coup de pas de chance génétique, explicable par l'intérêt du gêne quand il n'est présent qu'à moitié (pour faire simplifié, biologistes pardonnez-moi).

La schizophrénie est naturellement un candidat de choix. Les schizophrènes ont une vie amoureuse faible, et un goût intense pour la vie intellectuelle (comme M. Nash célèbre pour ses travaux sur les jeux qui justement auraient des applications pour la compréhension de l'existence de la schizophrénie). Quel est l'intérêt caché du schizophrène ? Il serait exceptionnellement résistant à certaines infections et atteintes physiques, et d'autres parts les schizoides, qui sont pour simplifier un cas léger de schizophrènes, ont eux une forte capacité à la reproduction pour l'attrait qu'ils entrainent. En outre, le schizophrène peut être très utile au groupe par son investissement intellectuel, et peut donc être sélectionné par une pression sélective à l'échelle d'une population et non de l'individu.

De même, les maniaco-dépressifs, via leurs périodes de fort dynamisme, sont fort utiles parfois - le livre "psychoportraits du 20ème siècle", dont je vous parlerai un de ces jours, fournit de nombreux exemples.

Mais à quoi servent les psychopathes ?
Ils prennent des risques, ils recherchent des satisfactions immédiates, des nouveautés; ils sont utiles pour les métiers à risques ou pour des temps troubles. Là encore, le livre "psychoportraits" peut être appelé à la rescousse pour illustrer le propos.

Les informaticiens qui pratiquent l'évolution artificielles pour des problèmes d'ingénierie penseront peut-être au phénomène dit de "bloat", où des choses bizarres sont sélectionnées alors qu'elles conduisent à des individus forts bizarres occasionnellement.

Seconde partie: les comportements étranges hérités des animaux ?

Une seconde partie du livre parle de la phylogénèse des comportements; on parle des 3 cerveaux dits (i) reptilien (ii) paléomammifère (iii) néomammifère; on évoque ensuite l'homologie (similitude d'origine phylogénétique) et l'analogie (similitude de pression environnementale) comme explications possibles de ressemblances entre des espèces.

On y développe ensuite des exemples de mémoire génétique comportementale:

  • la prédisposition à fuir vers le noir chez le rat; cet apprentissage n'est pas exempt d'a priori bien sûr; et si le rat peut avoir des tendances génétiques comme celles-ci, possiblement mal venues pour pas mal de cas, on peut s'interroger si on a le même phénomène chez l'homme.
  • Prédisposition à apprendre les aversions alimentaires, notamment avec délai entre ingestion et trouble (point dont on devine qu'il est dur à apprendre vu la pénalité décalée dans le temps avec l'acte, et que donc une prédisposition génétique semble utile).



Sur ces bases, l'auteur explique des comportements psychologiques non standards par la phylogénétique.

D'abord, qu'en est-il des substitutions constatées chez les animaux, où un comportement est remplacé par un comportement sans rapport, comme l'abandon d'un combat qui devient dormir ou manger ou faire la toilette; l'explication étant l'évitement d'un conflit interne trop violent entre la tendance au combat et la tendance à fuir.

A partir de là, l'auteur essaie d'expliquer de similaires substitutions chez l'homme:

  • masturbation inconsciente (main dans le pantalon pour un enfant qui regarde un jeu auquel il aurait envie de participer),
  • éjaculation au moment d'un rendu de copie (situation tendue),
  • sommeil soudain chez des soldats au front,
  • rire nerveux en situation tendue.


L'auteur évoque aussi le fait de se tonger les ongles, ou les rituels comme les toilettes aberrantes (j'imagine qu'on parle actuellement de T.O.C.), et des troubles psychosomatiques.

Les maniaco-dépressifs (chez qui se succèdent manie et mélancolie) ont beaucoup de similitudes avec des comportements animaux: souvent, ils sont, comme le suicide, liés au printemps ou à l'automne qui ont de l'impact sur des espèces animales; ils subissent aussi l'effet du matin; ils ont parfois des cycles de 48h ou un an; souvent, des parents de maniaco-dépressifs conçoivent des bébés au 2ème trimestre (ce qui n'est pas le cas du reste de la population); ils ont enfin une force musculaire particulière ainsi qu'une absence de fatigue malgré inappétence et insomnie. Tout cela évoque un comportement de type territorial de groupe (classique dans le règne animal); ce comportement animal apparait à l'âge adulte, est lié à la conception de bébé et à l'alimentation, a des liens avec printemps et automne; la mélancolie pourrait être associée aux "sorties de territoire". Signalons que les déménagements sont très générateurs de dépressions.

D'autres particularités psychologiques sont esquissées sous le même angle de l'éthologie:

  • l'anorexie, souvent corrélée avec la tendance au soin, à l'altruisme alimentaire, à l'aide aux femmes enceintes et aux enfants;
  • les phobies pourraient être ataviques; en effet, l'auteur signale qu'il n'y a pas de phobies pour des outils ne faisant du sens qu'à l'époque moderne comme les voitures. L'agoraphobie serait liée à la peur de quitter le territoire
  • l'hystérie pourrait dans cette analyse être un comportement territorial individuel (classique dans le règne animal).



On peut continuer avec les catatonies en cas de stress, liées au cerveau sous-cortical: l'analogie est proposée avec la simulation de mort pour échapper aux prédateurs. La tendance à répéter des mouvements parfois constatée peut être analogue à la tendance à se fondre dans un décor agité par le vent ou à la tendance à suivre le troupeau pour fuite sûre; la provocation de cette catatonie par hypnose évoque les paralysies face aux regards des prédateurs (mécanisme utilisé par les papillons dotés de "faux yeux" sur leurs ailes pour terroriser leurs éventuels prédateurs).

L'hystérie de conversion s'explique-t-elle par divers comportements de sactifices pour le groupe ?
Le comportement de bouc émissaire pour augmenter la cohésion de groupe ? Serait-elle analogue à la tendance à attirer le prédateur avant de fuir dans les arbres ou les airs ? On observe parait-il chez ces humains une tendance à se jeter en arrière et à "battre des ailes". L'hystérie de conversion entraine aussi un comportement sexuel particulier propre, peut-être, à favoriser la cohésion de groupe. Les individus touchés peuvent aussi tendre à agripper, comme pour protéger des enfants; et avoir une paralysie de la main, qui évoque la "feinte de l'aile brisée", utilisée par certains animaux qui feignent une blessure au bras pour attirer le prédateur (loin des enfants) qui croit voir une proie facile.

Voilà. On trouvera ça tiré par les cheveux, peut-être (mais pas autant que Freud dans ses moments disons de grande forme); intéressant livre en tout cas, lecture stimulante. Je suis preneur d'avis pour améliorer cette discussion.

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commentaires

M
Bonjour,<br /> Quand j'entends hystérie, anorexie et schizophrénie, j'ai toujours remarqué que les femmes comme moi sont les plus concernées!
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B
<br /> je ma pelle hachim h anchire ja hbite au maroc jai le paronoide depui 2001 je ne revelle pas le matin je prend comme traitmmen nozinon 1_2<br /> <br /> <br />
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